ãäÊÏíÇÊ ÇáäÞÇÈÉ ÇáæØäíÉ áÚãÇá ÇáÊÑÈíÉ
åá ÊÑíÏ ÇáÊÝÇÚá ãÚ åÐå ÇáãÓÇåãÉ¿ ßá ãÇ Úáíß åæ ÅäÔÇÁ ÍÓÇÈ ÌÏíÏ ÈÈÖÚ ÎØæÇÊ Ãæ ÊÓÌíá ÇáÏÎæá ááãÊÇÈÚÉ.


ÇáÃãÇäÉ ÇáæØäíÉ
 
ÇáÑÆíÓíÉÇáÑÆíÓíÉ  ÃÍÏË ÇáÕæÑÃÍÏË ÇáÕæÑ  ÇáÊÓÌíáÇáÊÓÌíá  ÏÎæáÏÎæá  

 

 La Coordination nationale a atteint ses limites

ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá 
ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚÑÓÇáÉ
äÌíÈ
Admin
äÌíÈ



La Coordination nationale a atteint ses limites Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: La Coordination nationale a atteint ses limites   La Coordination nationale a atteint ses limites EmptyÇáÓÈÊ ãÇíæ 30, 2009 12:41 am

LE JOUR D’ALGERIE n°1598-Mercredi 19 novembre 2008

Abdelkrim BOUDJENAH, SG du SNTE
«La Coordination nationale a atteint ses limites»
Transcendée par une division, la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP) peine depuis la grève de trois jours décrétée pour les 10, 11 et 12 novembre et qui s’est soldée par un échec.


Entretien réalisé par Fouad O.
Elle est condamnée à l’implosion si ce n’est déjà fait. Abdelkrim Boudjenah revient dans cet entretien sur les tenants d’un échec programmé qui «a fait avorter cet élan de solidarité qui a nourri un réel espoir dans la Fonction publique».
La Coordination est née, pour rappel, à l’objectif d’asseoir un interlocuteur valable avec les pouvoirs publics en dehors de l’UGTA. Accusé d’avoir trahi le règlement et les décisions concertées de ladite coordination suite à sa démarcation affichée par rapport au préavis de grève des trois jours, M. Boudjenah tente de se justifier tout en annonçant la suspension de toute coordination, voire la fin d’un espace de concertation mis à mal par une sourde lutte de leadership.
Le retour à la protestation revient cette année en rangs dispersés. Qu’en est-il exactement ?
Ce mouvement répond à l’impératif de faire valoir les revendications du corps de l’éducation et autres corps communs qui restent légitimes. Le statut particulier est promulgué, comme vous le savez, sans grandes valorisations du statut des enseignants ni des autres corps communs et ne répond pas à la plateforme de revendications énoncées de concert avec les autres segments de la corporation au sein de la coordination. Le statut n’est pas clair concernant les directeurs d’établissements, les inspecteurs et les adjoints de l’éducation. Ces trois intervenants dans l’acte pédagogique souffrent toujours d’une mauvaise classification. Nous avons décrété une grève de trois jours en nous associant au mot d’ordre de la coordination, CNSAFP.
Ce qui n’a pas été le cas, puisqu’à la veille du mouvement de débrayage, vous avez appelé à la suspension de la grève.
Pour être clair, nous avons adhéré à la coordination et sommes un acteur actif en son sein. C’est une coordination régie certes par un règlement intérieur à respecter et un coordinateur national qui est lui-même le porte-parole. Mais de là qu’un syndicat autonome viole le règlement en déposant un autre préavis de grève stipulant une autre plateforme de revendications, autres que celles consignées dans le préavis de grève émanant de la coordination nationale, dois-je souligner. Et le dérapage fut.
A qui faites-vous allusion ?
Le communiqué diffusé par l’Unpef dans les établissements scolaires ne correspond nullement à celui établi par la coordination. Personnellement, je ne pouvais me taire concernant cette dérive ou trahir ma base. Je dis bien que je suis redevable à ma base du SNTE et non à la coordination au sein de laquelle nous avons notre mot à dire.
Votre première réaction était de suspendre la grève et, partant, saper le travail de groupe.
On avait convenu dans la réunion des syndicats membres de la coordination qu’il n’y aurait pas de communiqués individuels mais seulement au nom de la CNSAFP. On était tous d’accord pour le respect des engagements pris. D’un coup, certains jouaient le malin pour faire de la récupération. C’est une chose inadmissible. Une réunion a été tenue pour prévenir contre ce genre d’agissements. Le représentant de l’Unpef a brillé par son absence usant de tous les subterfuges pour se dérober et fausser compagnie. Et c’est donc par honnêteté avec ma base syndicale et avec l’esprit de la coordination que j’ai appelé la base du SNTE à suspendre une grève à plusieurs vitesses.
On vous accuse d’avoir trahi votre engagement, torpillé la solidarité et brisé la grève. Vous auriez pu régler le différend ultérieurement.
Le gel de la grève est fait par honnêteté envers la base du SNTE que je ne me permets pas de tromper. La grève est décrétée sur la base de quatre points de revendications connus par tous. Mais se retrouver face à d’autres points tels la charge des horaires d’éducation du primaire, cela ne pouvait pas continuer ainsi. Soyons sérieux, si on revendique le dialogue avec le gouvernement ce n’est pas pour une histoire de charge d’horaires scolaires. Or, c’est bien à la base du statut de l’enseignant, le régime indemnitaire, les promotions du personnel d’encadrement et les adjoints de l’éducation que nous nous étions inscrits dans ce mouvement.
Geler une grève, cela ne veut pas dire pour autant que nous avons abandonné le mouvement de protestation. Et pour preuve, 50 000 adjoints de l’éducation sont en grève aujourd’hui à travers le territoire national, en réponse au mot d’ordre lancé par le SNTE.
Donc, l’action syndicale est condamnée désormais à se prononcer individuellement.
Non, décréter une grève de quatre jours pour un corps commun n’est pas chose aisée. Les gens vous suivent ou ne le font pas. Il faut a priori ne pas trahir ce capital confiance de la base. Avec cette grève nous exprimons par là notre attachement et notre engagement aux revendications des adhérents. Nous sommes toujours disposés à coordonner nos actions mais pas avec n’importe qui désormais.
Ce qui veut dire ?
Pas avec ceux venus faire de la coordination une rampe de lancement pour des ambitions individuelles parce qu’ils n’ont pu s’imposer sur le terrain. En tout état de cause, je me suis retiré de la coordination. Mon retrait n’est pas la fin du monde car j’appelle à une coordination des syndicats de l’éducation pour militer avec des gens sincères. Les gens qui croient en le militantisme syndical pas ceux qui courent derrière des promotions et des objectifs étroits autres que syndicaux.
A votre avis, la coordination ne souffre-t-elle pas de manipulation, de récupération ou d’infiltration ?
Il y a bien des représentants de partis politiques qui font de la récupération, voire de la manipulation et ce, même au niveau des réunions, à l’effet d’orienter l’action commune.
Je refuse cet état de fait car je ne suis pas politicien et je ne suis pas là pour faire de la politique. Je suis un syndicaliste qui défend les droits et revendications socioprofessionnelles. La coordination n’est pas une association mais bien un ensemble de syndicats réunis par un contrat moral. C’est d’autant plus étonnant de se retrouver parmi des intellectuels censés être démocrates qui ne croient pas aux règles de la démocratie. La coordination nationale veut dire espace de prise de positions et de décisions concertées. Si je n’adhère pas à une démarche, je ne vois pas pourquoi je reste emprisonné et dois subir le soi-disant retrait de confiance.
Et vous adhérez à la grève illimitée annoncée pour prochainement ?
Il ne faut pas se leurrer. Qu’on réussisse d’abord une grève de trois jours avant de parler d’une grève illimitée. Personnellement, je ne suis pas pour. Je ne veux plus travailler avec des gens qui ne m’inspirent plus confiance.
Force est de constater donc que la coordination est finie ?
En effet, et elle a enterré avec elle un grand espoir de mettre en place un partenaire social crédible et prometteur. Si on ne se respecte pas entre syndicats autonomes, comment espérer forcer le respect des pouvoirs publics ? Je préfère m’investir dans le respect et la confiance de la base SNTE.

N’est-ce pas aller trop vite en besogne que de faire un tel constat et d’ester en justice à la fois la coordination et la tutelle ? C’est suicidaire pour votre syndicat, non ?
Le SNTE existe avant d’autres syndicats se prévalant, à l’ombre de la coordination, mieux que d’autres. Je suis fort par ma base et non par la coordination. Il faut se demander dès lors que vaut de la coordination sans le SNTE. Nous n’avons pas suivi la grève, et vous avez constaté que c’était un échec. M’accuser de traître, cela a dépassé les limites de la déontologie syndicale où la liberté d’action, d’expression et d’initiative sont démocratiquement garanties.
Pour la traîtrise, c’est en justice qu’on verra qui a trahi qui ?
La coordination s’est apparemment transformée en un cercle d’intérêts étroits et/ou partisans. De 14 syndicats, on est passé à sept. Encore faut-il savoir qui est sincère et qui ne l’est pas. Plus grave encore, certains chasseurs de postes voulaient tromper la large base syndicale pour plaire à la tutelle. Ceux-là cherchent des promotions sur le compte des luttes syndicales. Ce n’est pas le SNTE qui a des cadres promus directeurs d’éducation ou conseillers du ministre de l’Education. A l’évidence, la course au leadership et la chasse aux postes rongent la direction de cet ensemble hétéroclite. Je dois avouer que dans cet esprit clientéliste la coordination a atteint ses limites.
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
 
La Coordination nationale a atteint ses limites
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ 
ÕÝÍÉ 1 ãä ÇÕá 1

ÕáÇÍíÇÊ åÐÇ ÇáãäÊÏì:áÇÊÓÊØíÚ ÇáÑÏ Úáì ÇáãæÇÖíÚ Ýí åÐÇ ÇáãäÊÏì
ãäÊÏíÇÊ ÇáäÞÇÈÉ ÇáæØäíÉ áÚãÇá ÇáÊÑÈíÉ :: ÇÚáÇä æÞÑÇÑÇÊ äÞÇÈíÉ-
ÇäÊÞá Çáì: