[00:39:50] mosly a dit : La grève du SNTE suivie à 50%
La grève de 4 jours entamée, hier, par le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) est suivie à 50%, selon les estimations de Abelhakim Aït Hamouda, secrétaire général du SNTE d’Alger. Bien que l’évaluation réelle «ne puisse pas se faire dès le premier jour», a-t-il affirmé. Notre interlocuteur n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les manoeuvres de la tutelle visant, selon ses dires, l’affaiblissement du mouvement de protestation. «Le ministère de l’Éducation nationale a donné des instructions aux directeurs des établissements scolaires pour qu’ils nous mettent les bâtons dans les roues. La tutelle a utilisé également l’Unpef pour casser le mouvement», a-t-il noté, déplorant les attitudes de ce syndicat, à ses yeux, instrumentalisé. Sur le terrain, Aït Hamouda évoque les problèmes que rencontrent les grévistes, notamment les menaces et les intimidations dont ils sont victimes. Il a assuré, en effet, que c’est la base qui décide du devenir de ce débrayage et surtout des actions qui vont être entreprises dans le cas où la tutelle maintient sa politique de l’autruche. Par ailleurs, la grève de 21 jours, menée par l’Intersyndicale pendant le premier trimestre, et dont les conséquences continuent à se répercuter négativement sur les résultats scolaires, a suscité des mécontentements de la part de certains syndicats et associations des parents d’élèves. Selon Abelhakim Aït Hamouda, qui avait rejeté en amont et en aval la décision d’une grève illimitée tout en mettant en garde contre ses conséquences, les « acquis » de cette grève «ne sont que de la poudre aux yeux». Les quatre revendications, à savoir le statut particulier, le régime indemnitaire, la retraite sans condition d’âge et la médecine du travail, sont tombées à l’eau. «Les négociations qui ont suivi le débrayage ne sont qu’une sorte de marchandag », a commenté ce syndicaliste. Questionné au sujet des antagonismes qui caractérisent les syndicats du secteur de l’éducation, bien que les revendications soient toujours les mêmes, le représentant du SNTE d’Alger a soulevé le problème de leadership et des intérêts personnels qui passent toujours en premier lieu. Il faut noter, dans ce cas, que les actions menées séparément ne sont que des percussions sans échos.
Djedjiga Rahmani